Nouveaux-nés: Du premier coup d’œil jusqu’à la vision correcte
Lorsqu’un bébé ouvre ses yeux la première fois un vide gris lui apparaît. Le système visuel «repose» dans les dispositifs du nouveau-né et se développe seulement à l’usage en un organe sensoriel performant humain. À partir du «rien» se développent un contraste clair /sombre, ensuite les premiers contours et encore un peu plus tard les différentes couleurs. Quelques jours après la naissance, les ouvertures palpébrales sont normalement déjà largement et symétriquement ouvertes chez le nouveau-né. Les yeux sont de même grandeur et la cornée laisse nettement apparaître une iris de couleur généralement claire et une pupille d’un noir profond.
L’ «école de la vue» commence au cours des premiers jours
Un enfant commence déjà peu de semaines après la naissance à fixer des objets avec les yeux. Ceux-ci apprennent ainsi à se « régler » sur la bonne distance et à se mouvoir parallèlement. Les yeux apprenant aussi de leurs erreurs, il n’est pas impossible que le nouveau-né louche parfois en observant un objet. Cette situation devrait toutefois cesser définitivement après 4 à 5 mois. Dès cet âge-là, les yeux devraient se mouvoir automatiquement et toujours en parallèle. Le fait qu’un objet soit placé très près et au centre du visage reste pourtant une exception.
Le développement de l’enfant au cours des premiers mois de sa vie permet de faire des déductions sur son acuité visuelle. Avec une acuité visuelle normale et une intelligence moyenne, le bébé soulèvera sa tête en étant couché sur le ventre et son regard devient plus stable. Les yeux fixent et suivent les objets dès le troisième mois. L’enfant commence à reconnaître des images survenant souvent. Au cours des quatrième et cinquième mois, il commencera à saisir les objets et dès le sixième à jouer avec ceux-ci.
Les perturbations de la vue doivent reconnues, déterminées et traitées le plus tôt possible. Un premier examen des yeux devrait intervenir immédiatement après la naissance.
Avoir un œil sur les yeux des enfants
Une observation régulière des petits est importante. Les observations suivantes permettent de conclure à un écart par rapport au développement normal:
- Au delà de deux semaines après la naissance, continuer à avoir un ou les deux yeux constamment « barbouillé ».
- Les ouvertures palpébrales sont de tailles différentes.
- Une ou les deux paupières sont enflées, un ou même les deux yeux ont une rougeur.
- L’enfant se frotte fréquemment les yeux.
- Ses yeux sont larmoyants.
- L’ enfant présente une certaine photophobie (sensibilité à la lumière).
- Les pupilles révèlent un reflet gris (elles devraient être d’un noir profond).
- Un ou les deux yeux se meuvent de façon agitée et en permanence.
- L’enfant cligne exagérément, fronce les yeux et fait des grimaces.
Fiez-vous à votre instinct (maternel): si vous deviez constater quelque chose d’anormal chez votre enfant, alors informez-en absolument son pédia.
Myopie en croissance?
Diverses études internationales disent que la myopie s’est clairement accrue dans les pays industrialisés au cours des dernières décennies. Cependant une étude (M. Wesemann) de 2017 montre qu’en Allemagne 2000-2015, aucune augmentation des corrections de myopie a été observée.
Il est toutefois clairement visible que le comportement des personnes jeunes peut influencer le développement d’une myopie. Les enfants qui sont fréquemment actifs en plein air courent un risque moindre de développer une myopie que les enfants qui passent leur temps essentiellement dans des locaux fermés. Une myopie peut pour ainsi dire être entraînée ou encouragée négativement. De plus, la qualité de la lumière exerce également son influence sur la croissance de l’œil.
Problèmes visuels? Ouvrez l’œil!
Plus un enfant est petit, plus il est difficile de tester sa vue. Il n’y a pas que les tests à domicile, chez le médecin ou en série à l’école qui mènent à la découverte de défauts visuels. Particulièrement déterminant sont également les observations des parents, des enseignants et des personnes d’encadrement.
Si vous suspectez ou remarquez quelque chose, alors informez sans délai le pédiatre ou l’oculiste de votre enfant.
Les symptômes
L’enfant…
- perd souvent le fil ou saute des mots en lisant.
- louche continuellement ou par intermittence.
- écrit au-dessus ou au-dessous des lignes.
- ferme fréquemment les yeux en lisant ou en écrivant.
- tient la tête oblique afin de regarder quelque chose avec précision.
- prend les livres ou les objets très près des yeux.
- se penche très près sur le papier en lisant.
- se plaint de maux de tête.
- se frotte souvent l’un, ou les deux yeux.
- fronce les sourcils, montre une expression tendue du visage lorsqu’il observe méticuleusement un objet.
- fait souvent des grimaces, cligne ou bouge trop souvent les paupières.
- plisse les paupières en lisant, pour voir au tableau noir ou sur l’écran de la télévision.
- s’approche de très près du téléviseur.
- a souvent sommeil.
Les élèves: la performance visuelle et la performance scolaire
Un enfant en âge de scolarité a les mêmes exigences en matière visuelle qu’un adulte: une bonne acuité visuelle de près et de loin, un travail et des mouvements synchronises des deux yeux, ainsi qu’une perception parfaite des formes. Différentes recherches ont démontré que les défauts visuels pouvaient avoir un effet direct sur le rendement scolaire.
Pas de réussite sans une bonne vision
Un enfant myope fait des fautes en recopiant du tableau noir et sera moins discipliné parce qu’il sera plus facilement enclin à guigner vers son voisin qu’au tableau. Beaucoup d’enfants amétropes (défauts de la vue) confondent les chiffres et les lettres, semble faire des erreurs de calcul, bégaie en lisant ou font beaucoup d’erreurs d’écriture. D’autres souffrent de fatigue, d’un manque de motivation et de maux de tête. La déficience visuelle est souvent compensée par un effort visuel accru. Resserrer les paupières et tenir la tête oblique afin de mieux fixer les choses sont les causes de tensions musculaires et de plaintes. Les faiblesses visuelles peuvent être compensées dans la plupart des cas facilement et sans douleur; et l’amélioration de la vision s’accompagne généralement aussi, d’un jour à l’autre, de meilleurs résultats scolaires.
La sécurité sur le chemin de l’école
Les élèves sont toujours des participants au trafic. Sur le chemin de l’école, il ne s’agit pas seulement de respecter les (nouvelles) règles de la circulation, mais de garder les yeux bien « en face des trous ». A pied ou à vélo: bien voir de loin et pouvoir estimer les distances correctement, voilà une contribution importante pour un comportement sûr dans la circulation.
Les premières lunettes – comment encourager votre enfant
Les enfants réagissent de façon très variable – tout comme les adultes – à leurs premières lunettes. Certains les trouvent très «cool» ou apprécient tellement l’amélioration de leur vue qu’ils s’identifient rapidement avec leurs lunettes. D’autres ont de la peine à s’accoutumer au port des lunettes ou ont honte d’être vu par leurs amis ou les camarades de classe. Ce dernier point est toutefois en diminution, d’autant plus que les porteurs de lunettes reflètent aujourd’hui l’image de toute classe d’école.
Porteur de lunettes? Bienvenue en bonne compagnie
Les parents et les personnes portant des lunettes sont priées d’afficher une attitude positive pour l’entrée dans «l’âge des lunettes». L’enfant ne devrait pas avoir l’impression de devoir porter maintenant des lunettes, mais bien plutôt de gagner quelque chose. Ils s’agit naturellement de la possibilité de découvrir son environnement avec plus d’émerveillement, plus vivant. Porter des lunettes n’est pas une honte, une bonne moitié de la population en porte, dont seule une petite minorité parce que les yeux sont « fichus ». Les causes les plus fréquentes de myopie ou d’hypermétropie sont de naissance, et par conséquent d’origine naturelle – tout comme le fait que maman et papa ont la plupart du temps besoin de lunettes de lecture après 40 ou 50 ans. Il n’est pas rare que d’autres membres de la famille portent déjà des lunettes ou des lentilles de contact.
Libre choix pour des enfants libres
Pour un enfant, ce sera sans doute moins excitant d’acheter des lunettes qu’un nouveau vélo, par exemple. Les adultes devraient toutefois s’en préoccuper avec le même esprit. L’enfant a le droit de choisir sa monture. Il est très important qu’un enfant puisse choisir lui-même sa monture. L’opticien présentera une sélection de modèles appropriés parmi lesquels il sera possible de faire le choix idéal. La fierté de posséder les lunettes que l’on a choisi soi-même conforte favorablement le regard que l’on a face au port des lunettes. Cela déclenche aussi des remarques positives dans la vie au quotidien: p.ex. que la couleur des lunettes va bien avec es cheveux ou encore que certains traits du visage sont positivement mis en évidence.
Lunettes d’enfants: A quoi prendre garde
Les lunettes d’enfants ne sont pas des lunettes d’adultes en modèle réduit. Elles correspondent en fait à la physionomie du visage de l’enfant. Ces lunettes devraient être petites, stables, légères et pas plus large que le visage, Elles ne doivent pas glisser, afin que les centres optiques restent toujours bien en face des pupilles. Même les lunettes les plus parfaites perdent avec le temps un peu leur forme. Elles subissent parfois un traitement de choc. Faites donc contrôler et ajuster périodiquement les lunettes par votre opticien.
Le bon look est bien entendu le point essentiel pour le choix de la monture. Pour les conseils, l’opticien veillera également aux aspects suivants.
La taille de la monture s’oriente en fonction de l’orbite oculaire et de la distance entre les yeux. Vers le haut, la délimitation devrait correspondre au bord inférieur des sourcils. Vers le bas, la limite situe au passage entre la paupière inférieure et la joue, et latéralement ce sont les tempes qui déterminent la grandeur. Les sourcils ne devraient pas être recouverts (mimique) et les lunettes ne devraient pas reposer sur les joues. Dès lors n’apparaissent pas de pressions sur celles-ci. De plus, les verres se salissent et s’embuent moins facilement. Plus la monture est petite, moins elle restreint la liberté de mouvement. Il faut malgré tout veiller à obtenir le plus grand champ visuel possible. Une bonne vue vers le haut devrait être garantie. N’oublions pas que les enfants vivent dans un monde d’adultes.
Les branches de lunettes sport qui arrivent presque jusqu’au lobe de l’oreille sont particulièrement appropriées pour les enfants.
La partie souple des branches devrait être recouverte d’une matière synthétique de protection contre les allergies et les pressions exercées sur la peau. Les rubans, au lieu des branches, sont particulièrement appropriés pour les plus petits porteurs de lunettes. Pour les nourrissons, les lunettes seront au bénéfice d’une réalisation spéciale pour éviter qu’elles ne puissent être arrachées.
Le pont (nez selle ou plaquettes) doit offrir la plus grande surface d’appui possible. Pour que les lunettes ne glissent pas, – surtout chez les petits enfants dont le nez n’est pas encore assez dure – le poids sera ainsi être réparti le mieux possible. Selon les modèles, on aura à disposition des ponts selles ou des plaquettes. Ils offrent un siège stable sans exercer de pression.
Verres de lunettes: Des produits de qualité particulièrement stables
La dimension des verres est prescrite par la grandeur de la monture choisie. Des verres d’un diamètre de 30 mm suffisent pour les petits enfants. Les lunettes deviennent sensiblement plus légères grâce à ces petits verres. Pour cette grandeur, les verres organiques ne sont pas beaucoup plus légers, mais ont l’avantage de mieux résister à la casse que les verres minéraux. Leurs surfaces se raient toutefois plus facilement, ce qui nécessite une couche de protection supplémentaire.
Les enfants devraient toujours porter des verres non teintés. Font exception les cas de maladies oculaires rares. Les verres anti-reflets valent également la peine. Ceux-ci réduisent les reflets perturbant, augmentent la transmission de la lumière et rendent la vision plus agréable – par exemple en lisant à l’aide d’une lumière artificielle. Et parce que l’environnement brille moins dans les verres, les yeux sont mieux mis en valeur. Pour les verres, les opticiens disposent d’une large palette de solutions. Faites-vous conseiller!
Lentilles de contact – aussi une solution pour les enfants?
Les lentilles de contact peuvent représenter l’aide visuelle idéale également pour les adolescents pratiquant activement un sport – cas échéant en liaison avec des lunettes de protection adaptées. Elles sont également appropriées pour la corrections d’amétropies unilatérales (défaut de la vue sur un seul œil).
Fondamentalement, les lentilles de contact peuvent être portées par toutes les catégories d’âge. A condition toutefois que le porteur ait conscience de la nécessité d’une hygiène parfaite et de la discipline dans l’utilisation des lentilles. Cela signifie que les responsables doivent toujours avoir un œil sur leurs petits protégés pour voir comment ils utilisent leurs lentilles.
Protection solaire: un « must » pour les petits!
Une bonne protection solaire devient de plus en plus importante pour ceux qui sont en plein air : En plus de la peau, ce sont justement les yeux qui réagissent aux rayons se trouvant hors du domaine de la lumière visible, surtout dans la zone ultra – violets (UV). Sur la neige et sur l’eau, les yeux sont encore plus exposés, n’étant pas seulement soumis au rayonnement direct, mais aussi aux rayons réfléchis par la neige et l’eau. Raison pour laquelle une bonne protection contre les ultra-violets est fondamentale à la montagne et au bord de la mer. Sur la neige une protection latérale ne devrait pas faire défaut.
Les lunettes de soleil pour enfants devraient : être équipées de grands verres de haute qualité de protection, disposer d’un pont anatomiquement correct, être réalisées avec des matériaux conformes aux exigences, ne pas exercer de pressions et tenir sur le visage en toute sécurité.
Loucher: Causes, effets et corrections
Quelques quatre pour-cent de tous les enfants louchent ou ont pour le moins un penchant allant dans ce sens. En Suisse, cela représente bon an mal an au moins 3000 cas: Loucher est guérissable dans la plus part des cas. La condition est toutefois que l’on agisse suffisamment tôt, c’est-à-dire dès que les premiers signes apparaissent : après la naissance ou les premières années de la vie. Ultérieurement, les traitements sont beaucoup plus lourds et le succès n’est parfois que partiel, voire nul.
Loucher ou même être borgne
Celui
qui louche devient pratiquement borne : pour ne pas perdre la vision
d’ensemble lorsque les images perçues se superposent, le cerveau
interrompt le processus de perception d’un des yeux. Un seul œil ne
permet de voir ni en trois dimensions, ni d’estimer correctement les
distances, ce qui restreint aussi bien la perception de son
environnement que le développement professionnel.
Causes divers
Loucher
peut avoir diverses causes qui perturbent l’équilibre musculaire des
yeux. Dans beaucoup des cas, c’est l’hypermétropie qui déclenche les
troubles. Si l’œil est trop court l’image n’est pas reproduite sur la
rétine de façon net. Pour compenser cela, l’œil essaie, à l’aide des
muscles d’accommodation, de courber fortement le cristallin pour ainsi
voir net. Ces efforts si souvent inutiles de ces minuscules muscles
oculaire provoquent une convergence des yeux. Si la différence de la
performance visuelle entre les deux yeux est corrigée par des lunettes,
alors les yeux peuvent se développer normalement, parallèlement et de
façon coordonnée.
Loucher peut également découler d’une myopie
unilatérale élevée ou d’une mauvaise acuité visuelle prononcée sur un
seul œil. Les paralysies ou malformations des muscles oculaires sont
heureusement beaucoup plus rares.
Loucher brièvement pour les enfants en bas âge peut
être le résultat de la fatigue. L’insomnie, l’apparition des dents, la
fièvre, la peur ou de grands soucis peuvent également en être la cause.
Si cet état ne dure pas trop longtemps, les yeux retrouveront leur
vision coordonnée.
Corrections et traitements
Deux
tiers des personnes concernées commencent à loucher à l’âge
préscolaire. Avant, la collaboration des deux yeux était normale,
désormais le fait de loucher empêche cette collaboration qui ne peut
plus être exercée et renforcée. La thérapie doit permettre de
recoordonner les deux yeux. Diverses méthodes peuvent conduire au but,
parfois plusieurs d’entre elles sont combinées.
Corrections de l’hypermétropie , resp. de la myopie par des lunettes
Des
lunettes correctrices peuvent dans certains cas neutraliser la cause
principale du strabisme, les yeux se positionnant de nouveau en
parallèle. Des mesures complémentaires sont encore souvent nécessaires.
Entraîner et renforcer l’acuité visuelle
En
couvrant provisoirement l’œil saint, l’enfant et obligé de regarder
avec l’œil plus faible qui louche. Ce traitement exige du temps et de la
patience pour les parents et plus particulièrement pour l’enfant. Pour
les tout petits, ceci est difficile puisqu’ils ne comprennent pas encore
cette relation. De plus, ils doivent tout d’un coup porter un corps
étranger sur leur visage. Les enfants un peu plus grand ont peut-être
honte de devoir porter ce genre de lunettes. S’ajoute à cela également
l’impression que les parents peuvent avoir, pensant que leur enfant
n’est pas tout à fait à lui.
Les parents inventifs placent un
autocollant amusant sur le verre opaque. Et ceux qui ont un peu de
sensibilité ne demandent pas: « Qu’est-ce qui est arrivé de terrible à
ton œil? » mais: « Qu’est ce que tu as mis d’amusant sur tes lunettes? ».
De nos jours il existe des lunettes appropriées déjà pour les
nouveaux-nés: avec un ruban souple au lieu de branches, légères,
incassables, et formées de manière à ne pas irriter la peau et que cela
n’empêche pas le développement des os.
Opération du strabisme
Si
d’autres thérapies n’aident pas, alors les muscles fixé extérieurement à
l’œil peuvent être opérativement raccourcis ou déplacés afin que les
axes visuels deviennent parallèles. Ces opérations – plusieurs
interventions sont souvent nécessaires – sont effectuées déjà au cours
de la première ou de la deuxième année de vie.